« Lors de mon séjour à la villa Médicis, j’ai passé beaucoup de temps près de la Barcaccia Place d’Espagne, et rêvé certaines nuits près de la Fontaine de Trevi (sans Marcello Mastroianni malheureusement !). J’ai toujours été sensible aux fontaines, qu’il s’agisse du Bassin de Latone à Versailles, de la Fontaine de Neptune à Bologne ou de la Fontaine d’Actéon à Caserte, peut-être ma préférée. Je vais vous éviter un guide touristique qui devrait inclure le Colosse des Apennins et la Fontaine des tortues. Villa d’Este… Grottes artificielles, «scherzi d’acqua». Rocailles. Métamorphoses. En fait, si j’aime toutes ces fontaines, même les plus académiques, c’est qu’elles me font peur. J’aime et redoute leur grandiloquence, leur démesure, leur excès. J’aime le monde qu’elles racontent. Les bouches grandes ouvertes d’où jaillit l’eau… Elles sont des rhapsodes. C’est évidemment l’aspect théâtral, l’artifice, auquel je suis particulièrement sensible. »
Hélène Delprat